Gérardmer: des films comme des jonquilles

Comme les jonquilles (même si la traditionnelle, réputée, biennale et prochaine fête géromoise n’aura lieu qu’en 2019), les films vont, eux, fleurir dans cette autre fête printanière que sont les Rencontres du cinéma de Gérardmer…

Cette manifestation professionnelle destinée, au départ, aux distributeurs, aux exploitants et aux fournisseurs venus du Grand Est, voire d’au-delà, s’est très rapidement ouverte au grand public. Pour lequel, c’est évidemment une aubaine de déguster, en quatre jours, une vingtaine de films, tous présentés en avant-premières. Dès le (petit) matin et jusqu’au soir, on se bouscule (aimablement !) dans la salle du Casino Joa…

Dans le domaine, Gérardmer a joué les pionniers et la réussite des rencontres du bord du lac a essaimé aux quatre vents, suscitant des manifestations similaires en Bretagne, dans le nord (Arras) ou dans le sud (Avignon).

Pour la 22e édition –quasiment celle de la maturité- la dream team composé de Denis Blum, Jean-Marc Carpels et Thierry Tabaraud, maintenant rejointe par Jean Walker dans un rôle de co-organisateur, a concocté un programme alléchant où le thème de la famille sera largement décliné… Qu’on en juge !

LES ANGES PORTENT DU BLANC

Anges Portent du  Blanc

Chine (1h47) de Vivian Qu

Dans une modeste station balnéaire, deux collégiennes sont agressées dans un motel par un homme d’âge mûr. Mia, l’adolescente qui travaillait à la réception, est la seule témoin. Elle ne dit rien par crainte de perdre son emploi. Par ailleurs, Wen, l’une des victimes, 12 ans, comprend que ses problèmes ne font que commencer…

CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Dans une production chinoise abondante, Vivian Qu est loin d’être une inconnue. Elle a d’abord produit des films souvent primés dans des festivals (Black Coal, présenté par le passé à Gérardmer, a décroché l’Ours d’or à Berlin en 2014) avant de passer, en 2013 à la réalisation. Les anges… est sa seconde réalisation qui fut, l’an dernier, en compétition à la Mostra de Venise. Elle signe ici un drame social très réaliste sur la marchandisation des corps féminins.

Projection le mardi 3 avril à 14h45. Distributeur : Rezo. Sortie en salles : 2 mai.

BIENVENUE EN SICILE

Bienvenue en Sicile

Italie (1h39) de Pif

New York, 1943. Arturo rêve d’épouser la belle Flora, déjà promise à un chef de la mafia new-yorkaise. La seule façon d’obtenir sa main est de la demander directement à son père, resté en Sicile. Arturo s’engage alors dans l’armée américaine. Il est loin d’imaginer que l’armée a scellé un pacte avec la mafia pour assurer le débarquement en Italie…

CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Remarqué pour La mafia tue seulement en été (2013), Pierfrancesco Diliberto alias Pif revient encore à cette Sicile qui lui est chère et où il est né avec une œuvre ancrée dans le passé mais qui s’intéresse à un sujet toujours d’actualité : le pouvoir mafieux en Sicile. Comédie sur fond historique, In Guerra per amore (en v.o.) raconte comment les Américains venus délivrer l’île du joug de Mussolini, finiront par donner des postes importants… à la mafia locale.

Projection le mardi 3 avril à 17h. Distributeur : Saje. Sorties en salles : 23 Mai.

JE VAIS MIEUX

Je Vais Mieux

France (1h26) de Jean-Pierre Ameris

Laurent, un quinquagénaire, est victime d’un mal de dos fulgurant. Tous les médecins, les radiologues et les ostéopathes du monde ne peuvent rien pour lui : la racine de son mal est psychologique. Mais de son travail, de sa femme ou de sa famille, que doit-il changer pour aller mieux ?

CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Après deux comédies (Les émotifs anonymes et Une famille à louer) reposant sur des scénarios originaux, Jean-Pierre Améris adapte, ici, le roman éponyme de David Foenkinos. Mais Jean-Pierre Ameris (qui viendra à Gérardmer) reste fidèle à ses personnages d’inhibés en proie à des blocages. Le psychologue du film le dit : « Le corps, ce trésor qu’on oublie trop souvent, nous parle et il faut l’écouter car c’est comme une sonnette d’alarme ». Eric Elmosnino, Ary Abittan, Judith El Zein ou Alice Pol la tirent pour nous…

Projection le mardi 3 avril à 19h30. Distributeur : EuropaCorp. Sortie en salles : 30 mai.

GUERNESEY

Guernesey

Grande-Bretagne (2h03) de Mike Newell

Londres, 1946. Juliet Ashton, jeune écrivaine en manque d’inspiration, reçoit une lettre d’un mystérieux membre du Club de littérature de Guernesey créé durant l’Occupation. Curieuse d’en savoir plus, Juliet décide de se rendre sur l’île et rencontre alors les excentriques membres du « Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates » dont Dawsey, le charmant et intriguant fermier à l’origine de la lettre. Leurs confidences, son attachement à l’île et à ses habitants ou encore son affection pour Dawsey changeront à jamais le cours de sa vie.

CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Réalisateur d’un Harry Potter (Harry Potter et la coupe de feu en 2005), l’Anglais Mike Newell est connu du grand public pour avoir mis en scène, en 1994, Quatre mariages et un enterrement. Il adapte, ici, le roman épistolaire de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows qui fut un best-seller international. Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de papates aborde des thèmes comme la magie de la lecture, la découverte de soi, la rencontre de l’autre, la loyauté et le courage… Lily James incarne avec charme Juliet Ashton.

Projection le mercredi 4 avril à 9h (séance réservée aux professionnels). Distributeur : Studiocanal. Sortie en salles : 13 juin.

GUY

France (1h41) d’Alex Lutz

A la mort de sa mère, Gauthier, un jeune journaliste, retrouve une lettre suggérant qu’il serait le fils illégitime de Guy Jamet, un artiste de variété française de 72 ans ayant eu son heure de gloire dans les années 70 avec un tube intitulé Caresse. Celui-ci est justement en train de sortir un album de reprises et de faire une tournée. Gauthier décide de le suivre, caméra au poing, dans sa vie quotidienne et ses concerts de province, pour en faire un portrait documentaire.

CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : On connaît bien le Strasbourgeois Alex Lutz pour sa savoureuse incarnation de Catherine dans la shortcom Catherine et Liliane sur Canal+. Mais Alex Lutz a d’abord fait ses armes au théâtre, passant aussi par le cinéma (on le remarque comme fils de nazi dans OSS 117 : Rio ne répond plus) et le on man show avant de venir, en 2015, à la réalisation avec Le talent de mes amis dont il interprète aussi le premier rôle. Il est aussi en tête d’affiche de sa seconde réalisation où son personnage de Guy est entouré notamment de Tom Dingler, Pascale Arbillot ou Brigitte Roüan. Alex Lutz viendra à Gérardmer et animera, notamment, le mercredi 4 de 14h40 à 16h, salle de l’Horloge à l’Espace L.A.C. une master class avec une trentaine de lycéens géromois.

Projection le mercredi 4 avril à 11h15 (séance réservée aux exploitants et programmateurs). Distributeur : Apollo Films. Sortie en salles : 29 aout.

IN DEN GANGEN

In den Gangen

Allemagne (2h05) de Thomas Stuber

Suite à une imprudence sur un site de construction, Christian perd son emploi. Il retrouve un job comme technicien de surface dans un supermarché. Il découvre un nouveau monde : les longues allées, la manutention et l’agitation grouillante autour des caisses. Il rencontre aussi Marion qui a une dizaine d’années de plus que lui…

CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Avec son troisième film, Thomas Stuber était en compétition officielle à la dernière Berlinale. Il y présentait cette vraie-fausse romance qui va, peu à peu, emprunter des chemins plus amers. Le film doit beaucoup à ses interpètres. On a vu tout récemment Franz Rogowski dans Happy End de Michael Haneke. Sandra Hüller a été Inès, le personnage principal féminin de l’excellent Toni Erdmann (2016) de Maren Ade.

Projection le mercredi 4 avril à 15h. Sortie en salles : prochainement.

BENZINHO

 

Benzinho

Brésil (1h35) de Gustavo Pizzi

Irene est une mère de famille, qui traverse ce moment – compliqué pour tout parent – où son aîné devenu adulte s’apprête à quitter le foyer pour aller jouer au handball en Allemagne. Ce départ est un grand huit émotionnel, surtout qu’elle a décidé en parallèle de reprendre des études, doit gérer quatre enfants et un mari fantasque, et héberge sa sœur en pleine crise conjugale.

CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Les aventures de familles chaotiques font souvent de bons sujets pour les comédies cinématographiques. Ici, les tribulations d’une tribu brésilienne à Petropolis, une petite ville des environs de Rio, donnent naissance à une chronique familiale sensible et touchante de la middle-class brésilienne. En tête d’une attachante galerie de personnages, on trouve Karine Teles, véritable star au pays des cariocas.

Projection le mercredi 4 avril à 17h15. Sortie en salles : prochainement.

COMME DES GARCONS

Comme des Garçons

France (1h30) de Julien Hallard

Reims, 1969. Paul Coutard, séducteur invétéré et journaliste sportif au quotidien Le Champenois, décide d’organiser un match de football féminin pour défier son directeur lors de la kermesse annuelle du journal. Sa meilleure ennemie, Emmanuelle Bruno, secrétaire de direction, se retrouve obligée de l’assister. Sans le savoir, ils vont se lancer ensemble dans la création de la première équipe féminine de football de France.

CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : En s’appuyant sur l’histoire vraie d’un journaliste de L’Union de Reims qui, en 1968, eut l’idée de faire jouer des filles au foot, Julien Hallard (présent à Gérardmer en compagnie de Vanessa Guide et Mona Walravens) a imaginé, non point un simple film de sport, mais une comédie romantique mâtinée de burlesque où une secrétaire effacée (Vanessa Guide) avance vers l’émancipation et où un dragueur tête à claques (Max Boublil) s’avise qu’il ne sait pas tout sur les femmes

Projection le mercredi 4 avril à 19h30. Distributeur : Mars Films. Sortie en salles : 25 avril.

TAD ET LE SECRET DU ROI MIDAS

Tad Midas

Espagne (1h26) d’Enrique Gato et David Alonso

Tad l’explorateur part à Las Vegas pour voir la dernière découverte de son amie Sara, intrépide et charmante archéologue. Celle-ci a trouvé l’un des trois anneaux d’or appartenant au collier du Roi Midas ! Selon la légende, le détenteur du collier a le pouvoir de transformer tout ce qu’il touche en or. Lors de la présentation au public, tout bascule : l’infâme Jack Rackham et sa bande volent le joyau et kidnappent Sara. Pour retrouver son amie, Tad se lance dans une folle aventure autour du globe…

CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Cinq ans après Tad l’explorateur : à la recherche de la cité perdue, les réalisateurs espagnols retrouvent leur maladroit aventurier. Une parodie de films d’aventure en animation, avec une bonne dose d’humour et des références souvent drôles, ainsi, celle à Apocalypse Now. Le rythme est bon, l’animation aussi et l’univers graphique tient la route.

Projection le jeudi 5 avril à 9h15 (salle de la M.C.L.). Distributeur : Paramount. Sortie en salles : 16 mai.

OTAGES A ENTEBBE

Otages à Entebbe

Grande-Bretagne (1h47) de José Padilha

Le 27 juin 1976, le vol Air France 139, venant de Tel Aviv et transportant 246 passagers et douze membres d’équipage, décolle d’Athènes pour rejoindre Paris. Peu après le décollage, le vol est détourné par quatre terroristes. Les preneurs d’otages, deux membres du Front populaire de Libération de la Palestine et deux Allemands membres des Revolutionäre Zellen prennent le commandement de l’avion et le détournent vers Benghazi en Libye. Après sept heures d’attente, l’avion redécolle pour se poser sur l’aéroport d’Entebbe en Ouganda. Dans la nuit du 3 au 4 juillet, les forces israéliennes donnent l’assaut…

CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Le raid d’Entebbe a déjà donné lieu à diverses adaptations au cinéma et à la télévision. Dans cette nouvelle version, le cinéaste brésilien met en scène deux histoires parallèles autour du raid, suivant, d’un, les terroristes et la manière dont les otages ont pu les faire douter et, de deux, s’attachant aux implications politiques de la négociation et à l’avenir de figures comme Yitzhak Rabin ou Shimon Peres.

Projection le jeudi 5 avril à 9h15. Distributeur : Orange Studio. Sortie en salles : 25 avril.

Big Bang

BIG BANG

France (1h38) de Cecilia Rouaud

Gabrielle est « statue » pour touristes, au grand dam de son fils ado. Elsa est en colère contre la terre entière et désespère de tomber enceinte. Mao est un game designer de génie chroniquement dépressif qui noie sa mélancolie dans l’alcool et la psychanalyse. Ils sont frère et sœurs mais ne se côtoient pas. Surtout pas. Il faut dire que leurs parents, Pierre et Claudine, séparés de longue date, n’ont vraiment rien fait pour resserrer les liens de la famille… Pourtant, au moment de l’enterrement du grand-père, ils vont devoir se réunir, et répondre, ensemble, à la question qui fâche : « Que faire de Mamie ? »

CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Cinq ans après la sortie de son premier long métrage Je me suis fait tout petit, la réalisatrice retrouve Vanessa Paradis en compagnie de Camille Cottin, Pierre Deladonchamps, Jean-Pierre Bacri et Chantal Lauby. Cécilia Rouaud (qui sera à Gérardmer avec Pierre Deladonchamps) donne une histoire où la famille est évidemment fondatrice et nécessaire mais aussi, pour beaucoup de gens, une croix lourde à porter.

Projection le jeudi 5 avril à 11h15 (séance réservée aux exploitants et programmateurs). Distributeur : SND. Sortie en salles : 5 septembre.

AMOUREUX DE MA FEMME

Amoureux de ma femme

France (1h24) de Daniel Auteuil

Daniel est très amoureux de sa femme, mais il a beaucoup d’imagination et un meilleur ami parfois encombrant. Lorsque celui-ci insiste pour un diner « entre couples » afin de lui présenter sa toute nouvelle et très belle amie, Daniel se retrouve coincé entre son épouse qui le connaît par coeur et des rêves qui le surprennent lui-même.

CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Acteur au long cours, Daniel Auteuil (qui sera présent à Gérardmer) est aussi passé derrière la caméra pour réaliser La fille du puisatier (2011), Marius (2013) et Fanny (2013). Pour sa quatrième mise en scène, Auteuil a réuni un beau casting avec Gérard Depardieu, Sandrine Kiberlain et Adriana Ugarte. Avec le personnage de Daniel, Auteuil s’offre un homme à l’imagination débordante et qui a bien du mal à dissimuler ses pensées…

Projection le jeudi 5 avril à 14h30. Distributeur : Sony Pictures. Sortie en salles : 25 avril.

THE CAKEMAKER

Cakemaker

Allemagne (1h25) d’Ofir Raul Graizer

Jeune pâtissier allemand, Thomas a une liaison avec Oren, un homme marié israélien qui se rend régulièrement à Berlin en voyage d’affaires. Quand Oren meurt dans un accident de voiture, Thomas se rend à Jérusalem à la recherche de réponses concernant sa mort. Sans révéler qui il est, Thomas se glisse dans la vie d’Anat, la veuve de son amant, qui tient un petit café. Bientôt, il commence à travailler pour elle.

CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Pour son premier long-métrage, le cinéaste israélien Ofir Raul Gaizer distille un solide récit qui, de Berlin à Jérusalem, se penche sur des thèmes aussi forts que la religion, l’identité juive, l’homosexualité ou la situation d’un Allemand en Israël. Gaizer se refuse aussi à se conformer à toute norme sexuelle, tous les personnages cherchant avant tout à être aimés…

Projection le jeudi 5 avril à 17h. Distributeur : Damned Films. Sortie en salles : 6 juin.

UNE ANNEE POLAIRE

Annee Polaire

France (1h34) de Samuel Collardey

Pour son premier poste d’instituteur, Anders choisit l’aventure et les grands espaces: il part enseigner au Groenland, à Tiniteqilaaq, un hameau inuit de 80 habitants. Dans ce village isolé du reste du monde, la vie est rude, plus rude que ce qu’Anders imaginait. Pour s’intégrer, loin des repères de son Danemark natal, il va devoir apprendre à connaître cette communauté et ses coutumes.

CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Révélé en 2008 par L’apprenti, Samuel Collardey (qui sera présent à Gérardmer) a accompli plusieurs voyages au Groenland pour préparer le récit d’un instituteur qui arrive dans un village et doit y trouver sa place. Le cinéaste filme aussi une communauté, ancrée dans la ruralité, prise entre tradition et modernité. « Ce qui nous rassemble, dit Samuel Collardey, m’intéresse plus que ce qui nous différencie. Film après film, je traite toujours de la même chose : la famille, la transmission, la paternité. »

Projection le jeudi 5 avril à 19h30. Distributeur : Ad Vitam. Sortie en salles : 30 mai.

PLACE PUBLIQUE

Place_publique

France (1h38) d’Agnès Jaoui

Autrefois star du petit écran, Castro est à présent un animateur sur le déclin. Aujourd’hui, son chauffeur, Manu, le conduit à la pendaison de crémaillère de sa productrice et amie de longue date, Nathalie, qui a emménagé dans une belle maison près de Paris. Hélène, sœur de Nathalie et ex-femme de Castro, est elle aussi invitée. Quand ils étaient jeunes, ils partageaient les mêmes idéaux mais le succès a converti Castro au pragmatisme (ou plutôt au cynisme) tandis qu’Hélène est restée fidèle à ses convictions. Leur fille, Nina, qui a écrit un livre librement inspiré de la vie de ses parents, se joint à eux. Alors que Castro assiste, impuissant, à la chute inexorable de son audimat, Hélène tente désespérément d’imposer dans son émission une réfugiée afghane. Pendant ce temps, la fête bat son plein…

CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : La cinquième réalisation d’Agnès Jaoui bénéficie d’une belle distribution dans laquelle on trouve l’incontournable Jean-Pierre Bacri mais aussi Lea Drucker, Kevin Azaïs, Nina Meurisse… Place publique se passe dans un jardin… privé et permet aux auteurs de se pencher sur cette nouvelle frénésie de vouloir se faire reconnaître, même de son groupe d’amis, par un like sur Facebook, qui valide le petit-déjeuner que l’on vient de filmer et de poster… Andy Warhol a eu à la fois raison et tort : ce n’est pas un quart d’heure mais une minute de célébrité auquel tout le monde prétend aujourd’hui.

Projection le vendredi 6 avril à 9h30. Distributeur : Le Pacte. Sortie en salles : 18 avril.

FOXTROT

Foxtrot

Israël (1h53) de Samuel Maoz

Michael et Dafna, mariés depuis 30 ans, mènent une vie heureuse à Tel Aviv. Leur fils aîné Jonathan effectue son service militaire sur un poste frontière, en plein désert. Un matin, des soldats sonnent à la porte du foyer familial. Le choc de l’annonce va réveiller chez Michael une blessure profonde, enfouie depuis toujours. Le couple est bouleversé. Les masques tombent.

CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Lion d’or à Venise pour Lebanon (2009), Samuel Maoz a remporté le Lion d’argent, cette fois, pour ce drame sur le sacrifice, la culpabilité et le deuil qui a provoqué une grosse polémique en Israël parce que la ministre de la Culture a estimé que Foxtrot donnait une mauvaise image de Tsahal. Avec la structure d’une tragédie grecque classique, le film se focalise successivement sur le père, le fils, enfin la femme, le spectateur faisant, au fil du triptyque, l’expérience d’une transformation émotionnelle. Dans le rôle de Michael, on trouve Lior Ashkenazi, l’une des stars du cinéma israélien.

Projection le vendredi 6 avril à 11h30. Distributeur : Sophie Dulac. Sortie en salles : 25 avril.

RETOUR A BOLLENE

Retour à Bollene

France (1h07) de Saïd Hamich

Nassim, 30 ans, vit à Abu Dhabi avec sa fiancée américaine. Après plusieurs années d’absence, il revient avec elle à Bollène, dans le Sud-Est de la France, où il a grandi. Nassim doit alors faire face à son passé, à sa ville sinistrée, désormais gouvernée par la Ligue du Sud, à sa famille avec laquelle il entretient des relations complexes et à ce père à qui il n’adresse plus la parole…

CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : D’abord producteur, notamment de Much Loved, Saïd Hamich (qui sera présent à Gérardmer) passe, pour la première fois, à la réalisation pour raconter une histoire, non point autobiographique, mais personnelle. « Ce que je partage avec Nassim, dit le cinéaste, c’est le rejet de cet endroit, Bollène. Je retournais peu voir ma famille. J’avais une certaine honte sociale à leur égard dont je n’avais pas conscience. (…) J’ai voulu que Nassim soit né en France et il l’a quittée en symétrie à ses parents qui sont venus y chercher une vie meilleure… »

Projection le vendredi 6 avril à 14h45. Distributeur : Pyramide. Sortie en salles : 30 mai.

TROIS JOURS A QUIBERON

Trois Jours à Quiberon

Allemagne (1h56) d’Emily Atef

En 1981, pour une interview exceptionnelle et inédite sur l’ensemble de sa carrière, Romy Schneider accepte de passer quelques jours avec le photographe Robert Lebeck et le journaliste Michael Jürgs, du magazine allemand Stern pendant sa cure à Quiberon. Cette rencontre va se révéler éprouvante pour la comédienne qui se livre sur ses souffrances de mère et d’actrice, mais trouve aussi dans sa relation affectueuse avec Lebeck une forme d’espoir et d’apaisement.

CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Connue pour L’étranger en moi (2008) et Tue-moi (2011), la cinéaste franco-iranienne née à Berlin change de registre avec une reconstitution en noir et blanc d’un épisode de la vie de Romy Schneider. En 1981, elle joue dans La passante du Sans-souci de Jacques Rouffio dont le tournage est interrompu à plusieurs reprises. Sous l’emprise de l’alcool et de calmants, la star est contrainte d’aller en cure thérapeutique à Quiberon. Dans une tonalité crépusculaire (Romy Schneider disparaîtra quelques mois plus tard), le film repose sur Marie Baümer dont la ressemblance avec Romy Schneider est frappante. Le producteur Michel Zana sera présent à Gérardmer.

Projection le vendredi 6 avril à 16h45. Distributeur : Sophie Dulac. Sortie en salles : 13 juin.

LE DOUDOU

le doudou

France (1h22) de Philippe Mechelen et Julien Hervé

Michel a perdu le doudou de sa fille à l’aéroport de Roissy. Il dépose un avis de recherche avec une récompense. Sofiane, employé à l’aéroport, y voit l’occasion de se faire un peu d’argent et prétend avoir retrouvé la peluche. Le mensonge révélé, Michel et Sofiane se lancent malgré tout sur les traces du doudou. Une mission plus compliquée que prévu…

CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Prix spécial du jury au festival du film d’humour de L’Alpe d’Huez, Le doudou est mis en scène par deux des scénaristes de la saga des Tuche. Ils poursuivent sur leur lancée avec une comédie au casting conséquent : Kad Merad (Michel), Malik Bentalha (Sofiane), Romain Lancry, David Salles, Isabelle Sadoyan, Lou Chauvain etc. Élie Semoun et Guy Marchand sont aussi de la partie pour des participations attendues. Le tout donne, sur fond de décalage entre les générations, une aventure trépidante où les scènes cocasses se succèdent à vitesse folle. Les deux réalisateurs ainsi que les comédiens David Salles et Romain Lancry seront présents à Gérardmer.

Projection le vendredi 6 avril à 19h30. Distributeur : Pathé. Sortie en salles : 20 juin.

MODE D’EMPLOI

Tarifs :

6 euros : la séance

15 euros : Pass journée (valable mardi, mercredi, jeudi ou vendredi)

38 euros : Pass Rencontres (valable du mardi au vendredi inclus)

Pour réserver

Actuellement : Office de Tourisme Intercommunal des Hautes-Vosges – 4, place des Déportés – 88400 Gérardmer. Tél. 03 29 27 27 27 – Fax. 03 29 27 23 25 – info@gerardmer.net

A partir du 3 avril, de 11h à 12h et à partir de 13h30 : cinéma du Casino JOA – 3 av. de la Ville de Vichy Gérardmer. Dans le hall d’accueil de la salle de cinéma

Toutes les projections (sauf exceptions indiquées dans le programme des Rencontres) ouvertes au public ont lieu au Cinéma du Casino JOA.

Les détenteurs de Pass ou d’invitation doivent obligatoirement retirer au préalable leur place à la caisse au cinéma du Casino JOA. L’entrée à une séance publique se fait dans la limite des places disponibles. Les Pass et les invitations à une séance ne sont en aucun cas prioritaires.

Site des Rencontres : www.rencontres-du-cinema.com

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