Dans un coin perdu de la France profonde, une petite ville a été mise sur la paille à la suite d’un licenciement boursier. Jacques est comme les autres. L’usine a fermé. Il a perdu son boulot. Sa copine est partie et les dettes s’accumulent. Alors quand un caïd local lui propose d’exécuter sa femme et de toucher une bonne somme, Jacques hésite à peine et se transforme en tueur à gages… Disparu en 2015, Pascal Chaumeil, réalisateur du beau succès que fut L’arnacoeur (2010), a signé, avec Un petit boulot, un ultime film en forme de thriller décalé. Il s’attache à Jacques, brave type un peu frimeur, qui va mettre le doigt, la main et le bras dans un redoutable engrenage…
Autour d’un polar d’Ian Levison, Michel Blanc, scénariste, dialoguiste et interprète du caïd, a imaginé une histoire loufoque portée par un Romain Duris (qui retrouve Chaumeil après L’arnacoeur) à l’aise dans le registre de la comédie noire. Duris est bien entouré par Gustave Kervern en pompiste paumé ou Alex Lutz qui s’amuse à camper un puant cadre de société venu décortiquer le fonctionnement de la station-essence où Jacques avait trouvé du boulot. Et qui ne l’emportera pas au paradis.

(Gaumont)