Cinéaste en panne d’inspiration, en mal d’argent et en mal de paternité, Léo recherche le loup sur un causse de Lozère. Il y rencontre Marie, une bergère qui élève, seule, ses deux enfants à la ferme de son père. Léo et Marie ont un enfant. Mais Marie les abandonne tous… Avec son bébé sur les bras, Léo ne travaille pas beaucoup et ne s’en trouve pas si mal… Auteur de L’inconnu du lac (2013), Alain Guiraudie signe, avec Rester vertical, une œuvre étrange, inventive aussi et, comme toujours, radicale dans sa représentation physique.
Avec des comédiens très investis (Damien Bonnard, India Hair, Raphaël Thiéry, Christian Bouillette), Guiraudie évoque la solitude et l’agriculture, questionne le cinéma en devenir à travers les tentatives de Léo d’obtenir des avances de son producteur alors qu’il n’avance absolument pas sur son scénario. Et puis, Léo bascule carrément dans la déchéance sociale et la misère, allant jusqu’à être passé à tabac par les SDF auquel il donnait autrefois la pièce. Enfin Léo reviendra vers le causse, toujours fasciné par ces loups devant lesquels, il convient de rester vertical. Un cinéma parfois dérangeant, souvent fascinant et poétique.

(TF1)