JE NE SUIS PAS UN SALAUD

Je ne suis pas un salaudEddie Moreau est au bout du rouleau… Il traîne à boire dans des cafés, tente de construire une relation honorable avec son jeune fils et galère dans des formations censées lui procurer un travail… Une nuit, à la sortie d’une boîte, Eddie est violemment frappé par un groupe d’inconnus. Parmi eux, Eddie désigne Ahmed comme son agresseur alors qu’il sait pertinemment qu’il n’en est rien. Avec l’impressionnant Je ne suis pas un salaud, Emmanuel Finkiel, longtemps assistant de Godard et de Kieslowski, filme une chute. Lente et inéluctable. Tandis que la machine judiciaire se met en branle, qu’Eddie est convoqué et confronté à son supposé agresseur, ce type lambda tente pathétiquement de trouver une (petite) place dans la société. Son amie (Mélanie Thierry) lui obtient même un travail mais Eddie est incapable de conserver cette place. Porté par un Nicolas Duvauchelle, magnifique en parfait loser, ce film noir et sans espoir finit par envoûter tant la vie ne cesse de s’effondrer sur et autour de ce paumé.

(Bac)

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