Depuis trente ans, Serge est considéré comme l’un des meilleurs vendeurs de France. Son terrain de prédilection: les zones commerciales et les grands magasins où il garantit à ses employeurs un retour sur investissement immédiat et spectaculaire… Mais ce type capable de vendre une cuisine installée à n’importe qui, commence à sentir peser le poids du temps. S’il a une belle voiture, s’il fait des conquêtes tous les soirs, même si ce sont des prostituées, Serge est fatigué. Lorsque son fils Gérald (Pio Marmaï) vient lui demander de l’aide pour pouvoir ouvrir le restaurant de ses rêves, Serge  accepte, un peu contre son gré, de le faire embaucher comme vendeur…
Avec Vendeur, son premier long-métrage, Sylvain Descloux décrit l’univers cynique des « moeurs commerciales ». Mais ce film amer et désenchanté est aussi, grâce à un remarquable Gilbert Melki, une évocation des relations père/fils et un portrait presque pathétique d’un homme qui a sacrifié sa vie à sa carrière.

(Bac)