LA BELLE EQUIPE

La belle équipeEn 1936, au coeur de la parenthèse enchantée du Front populaire et de l’âge d’or de son cinéma, Julien Duvivier (1896 – 1967) va tourner La belle équipe qui deviendra le film phare d’une carrière qui comporte pourtant plein d’autres pépites comme La Bandera (1935), Pépé le Moko (1937) ou, plus tard, Panique (1947). Jean, Charles, Raymond, Jacques et Mario, un étranger menacé d’expulsion, cinq amis et ouvriers chômeurs parisiens gagnent à la loterie et décident de transformer un vieux lavoir en ruine en riante guinguette des bords de Marne… Les premiers moments d’enthousiasme passés, la belle amitié va exploser à cause d’une « belle garce » (Viviane Romance) dont Charles (Charles Vanel) et Jean (Jean Gabin) sont tous les deux amoureux. Caractéristique du réalisme poétique et des espoirs du Front populaire, La belle équipe contient aussi des thèmes récurrents dans le cinéma, souvent noir et pessimiste, de Duvivier comme la bande ou les femmes cyniques. Jean Gabin y chante le fameux « Quand on se promène au bord de l’eau »… Dans une belle version restaurée, on retrouve le film avec la chute originelle et… tragique voulue par Duvivier et son scénariste Charles Spaak. Les suppléments permettent de voir la fin (heureuse) demandée à Duvivier par ses producteurs…

(Pathé)

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