JE VOUS SOUHAITE D’ETRE FOLLEMENT AIMEE
« Bien longtemps, j’ai pensé que la pire folie est de donner la vie » dit un poème, interprété par Grand Corps Malade, qui clôt le beau film qu’Ounie Lecomte consacre aux affres de l’absence maternelle. Elisa cherche sa mère biologique à Dunkerque où elle est née sous X. Kinésithérapeute, la jeune femme va, par hasard, soigner Jeanine et découvrir, à travers quelque chose d’organique, que cette femme fragile est sa mère. Sur une belle partition d’Ibrahim Maalouf, les remarquables Céline Sallette (Elisa) et Anne Benoît (Jeannine) se fondent dans Je vous souhaite d’être follement aimée, double portrait autour de l’insécurité de l’identité. Autour de cette question de l’identité, la cinéaste s’interroge: « peut-on se construire « pleinement » sans cette part manquante de son histoire ? Ici, la question se pose aussi bien pour la fille que pour la mère.»
(Diaphana)