LES MANIPULATRICES, LA DANSEUSE BLESSEE ET LA FILLE DE L’EAU
MON CRIME
Après Huit femmes (2002) et Potiche (2010), François Ozon complète, avec Mon crime, sa trilogie sur les femmes. Une superbe propriété Art déco avec piscine dans un Paris cossu. Une jeune femme sort de la bâtisse, affolée. Elle s’enfuit et erre dans la capitale avant de revenir au petit appartement de la rue Jacob qu’elle partage avec son amie Pauline Mauléon… Au mitan des années 30, à Paris, Madeleine Verdier, jeune et jolie actrice sans le sou et sans grand talent, va être accusée du meurtre d’un riche et célèbre producteur. Elle nie les faits avant de craquer. Eh oui, c’est elle qui a commis le crime. Mais elle est aussi la victime d’un homme qui a tenté de s’en prendre à sa vertu. Le juge d’instruction Rabusset est aux anges. Enfin, il tient un dossier bien ficelé. Avec, en prime, des aveux. La reine des preuves. Devant les assises, Madeleine a enfin l’occasion d’être dans la lumière. Son amie Pauline, jusque là jeune avocate au chômage, lui a carrément écrit des… dialogues qui lui permettent de briller. Car il en va de la cause des femmes dans ces années trente où les femmes sont mineures quant à leurs droits et majeures quant à leurs devoirs… Pour légitime défense, Madeleine sera acquittée, sinon avec les félicitations du jury, du moins sous les applaudissements du public féminin. Pour la jeune femme, commence une nouvelle vie, faite de gloire et de succès. Mais la vérité va pourtant éclater au grand jour. Si, ces dernières années, c’est plutôt le drame qui primait dans sa filmographie (Grâce à Dieu en 2018 ou Tout s’est bien passé en 2021), Ozon amorce un sympathique retour à la comédie fantaisiste. En s’appuyant sur une pièce du théâtre boulevardier, il tire les fils d’une intrigue qui nous tient en haleine juste ce qu’il faut mais qui a le mérite de nous divertir autour des ambiguïtés de l’âme humaine, du statut des femmes et des frontières, ici plutôt floues, du bien et du mal. Tout cela servant d’écrin à de joyeux personnages féminins qui font bloc contre les hommes tout en étant passablement manipulatrices. Nadia Tereszkiewicz (Madeleine) et Rebecca Marder (Pauline) s’en donnent à coeur-joie, rejointes par Isabelle Huppert en parfaite foldingue, face à une galerie de personnages masculins (Fabrice Luchini, Dany Boon, André Dussollier, Olivier Broche, Régis Laspalès) tous plus savoureux les uns que les autres. Frank Capra disait que le pêché capital au cinéma, c’est l’ennui. De ce point de vue, François Ozon a tout juste. (Gaumont)
HOURIA
Sur une terrasse, au soleil méditerranéen, Houria, superbe en cygne noir, un casque sur les oreilles, danse, dans la séquence d’ouverture du second long-métrage de fiction de Mounia Meddour, pour préparer le casting d’un chorégraphe qui va monter Le lac des cygnes… On retrouve la jeune femme, dans les images qui clôturent le film, sur cette même terrasse où flottent des voiles. Avec un groupe de femmes, elles dansent pour l’espoir et pour la vie. « Je respire, je tourne et je m’oublie ». Entre ces deux temps baignés de musique, Houria va vivre de terribles déconvenues. Un véritable descente aux enfers pour cette jeune Algérienne qui travaille comme femme de ménage dans un hôtel en rêvant de devenir une grande ballerine. La nuit, pour s’offrir une voiture, Houria participe à des paris clandestins sur des affrontements de béliers surnommés Poutine, Shakira, Obama, Trump, Joker ou Danger nucléaire… Probablement de mèche avec l’organisateur de ces combats spécifiques de l’Algérie, Houria empoche une belle somme et disparaît dans la nuit. C’est sans compter avec Ali, un parieur qui s’estime floué. Il poursuit la jeune femme, la frappe violemment, la laisse sur le carreau… A l’hôpital, on constate une cheville fracturée mais surtout, à cause d’un oedème majeur, la jeune femme est désormais muette. Découvert en 2019 avec l’excellent Papicha, Mounia Meddour poursuit ici l’exploration de la société algérienne contemporaine à travers l’histoire d’une jeune danseuse qui va se métamorphoser à la suite d’un accident, découvrant l’isolement, la solitude, le handicap mais aussi renaître plus forte dans la solidarité des femmes… Si Houria est sans doute moins emballant que Papicha, le film se présente pourtant comme une oeuvre bourrée d’énergie. Houria suit deux danseuses, vivant sans hommes, ne portant pas le voile, superbement incarnées par Lyna Khoudri et Rachida Brakni… Mounia Meddour note : « La liberté individuelle aspire à une envie de s’épanouir, à s’exprimer et à explorer des chemins artistiques variés. En Algérie, le poids des traditions et le patriarcat sont trop présents et il est très difficile de s’émanciper quand on est une femme… » (Le Pacte)
EL AGUA
C’est l’été dans un petit village du sud-est espagnol. Une tempête menace de faire déborder à nouveau la rivière qui le traverse. Or le village a connu des crues terribles. De plus, une ancienne croyance populaire assure que certaines femmes sont prédestinées à disparaître à chaque nouvelle inondation, car elles ont « l’eau en elles ». Une bande de jeunes essaie de survivre à la lassitude de l’été. Ils fument, dansent, se désirent. Dans cette atmosphère électrique, Ana et José vivent une histoire d’amour, jusqu’à ce que la tempête éclate… Symbole de pureté, de liberté, de vie, mais aussi de mort et de destruction, l’eau demeure un élément indomptable qui recèle encore bien des mystères. Pour son premier long-métrage présentée à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes et nommé aux Goyas, la réalisatrice Elena Lopez Riera s’empare d’une légende de son village natal, selon laquelle les femmes sont soumises aux caprices du fleuve, qui peut décider d’emporter l’une d’elles lors de ses crues dévastatrices. Conte onirique surnaturel et portrait d’une génération désorientée rêvant de liberté, cette chronique romanesque du premier amour et de ses premiers tourments dégage, entre mythologie et modernité, un magnétisme fascinant. El Agua est aussi une œuvre féministe au message subtil : les femmes devraient pouvoir faire leurs propres choix, en toute liberté. Dans le rôle d’Ana, Luna Pamies est superbe, incarnant, mystérieuse et insaisissable, une jeune femme qui essaie d’échapper à son destin. Le dvd est accompagné d’un débat avec la réalisatrice et l’actrice principale. (Blaq Out)
THE WHALE
Après un premier film -Pi- financé par sa famille et ses amis, Darren Aronofsky connaît d’emblée la consécration en 2000 avec Requiem for a Dream, plongée dans l’addiction sous toutes ses formes, montrant la décadence infernale d’un quatuor noyant son quotidien dans des visions faussées du paradis et de la célébrité… On le remarque ensuite avec The Wrestler (2008) où Mickey Rourke est un catcheur à la dérive puis Black Swan (2010) qui permet à Natalie Portman une composition mémorable. Avec The Whale, adaptation de la pièce de théâtre éponyme de Samuel D. Hunter, présentée en sélection officielle à la Mostra de Venise 2022, voici l’histoire de Charlie, homme d’âge mûr souffrant d’obésité morbide qui essaie de renouer avec sa fille de dix-sept ans. Ils se sont séparés, depuis que le père a abandonné sa famille pour son amant. Depuis la mort de ce dernier, Charlie souffre du syndrome d’hyperphagie incontrôlée en raison de son état dépressif… Le film marque le grand retour de Brendan Fraser -connu pour une comédie comme George de la jungle (1997) ou dans la trilogie de La momie (1999-2008), dans un rôle à Oscars. Et d’ailleurs la statuette de meilleur acteur sera bien au rendez-vous. Loin de tout académisme (même s’il n’évite pas quelques grosses ficelles mélodramatiques) et dans un dispositif filmique très sobre mais habile, Aronofsky s’intéresse de près, en jouant notamment, sur une remarquable bande-son, à un personnage énorme pris/emprisonné dans un petit appartement propre à la claustrophobie… Une œuvre très sensible ! (Seven 7)
LA SYNDICALISTE
Syndicaliste CFDT au sein du groupe Areva, entreprise française et multinationale de premier plan de l’industrie nucléaire, Maureen Kearney est très engagée et appréciée des salariés. Elle entretient de bonnes relations de travail avec la dirigeante de l’entreprise jusqu’au remplacement de celle-ci. Elles subissent chacune à leurs niveaux des reproches d’incompétence, rabaissées à leur condition de femmes ignorantes, usurpant leurs places dans ce monde contrôlé par des hommes. En 2012, un informateur travaillant chez EDF fait part à la syndicaliste d’un accord secret qui permettrait des transferts de technologie nucléaire et qui menace toute l’industrie française du nucléaire. Maureen va se retrouver en position de lanceuse d’alerte. Lorsqu’elle doit rencontrer les plus hautes autorités politiques françaises, elle est victime chez elle d’un viol et ud’n acte de barbarie : un « A » scarifié sur le ventre. Ligotée à une chaise, bâillonnée, un bonnet sur la tête elle est menacée d’un « C’est le deuxième avertissement, il n’y en aura pas de troisième ». En s’appuyant sur Isabelle Huppert et en adaptant le livre-enquête de Caroline Michel-Aguirre consacré à la syndicaliste, Jean-Paul Salomé signe un thriller efficace sur les rouages économiques, politiques, sociétaux au travers du parcours d’une combattante, façon Erin Brockovich à la française. (Le Pacte)
CREED III
Désormais au sommet de sa carrière, Adonis Creed voit ressurgir son passé quand un vieil ami, Damian Anderson, sort de prison après 18 ans derrière les barreaux. Alors que Damian (Jonathan Majors) désire plus que tout prouver sa valeur en tant que boxeur, Adonis va faire des choix qui vont inévitablement pousser les deux anciens amis à s’affronter sur le ring pour le titre de champion du monde. Réalisé par Michael B. Jordan, Creed III : La relève de Rocky Balboa, est le neuvième film de la série Rocky mais aussi le premier film de la saga où Sylvester Stallone ne reprend pas son rôle de Rocky Balboa. Le comédien Michael B. Jordan reprend, lui, son rôle d’Adonis Creed qu’il tenait dans les deux premiers Creed et officie pour la première fois de sa carrière comme réalisateur. Du bon cinéma de boxe dans un contexte d’arnaque entre criminels et de coups bas pour pouvoir monter sur le ring. Au moment de sa sortie dans le salles françaises, en mars dernier, les projections du film avaient donné lieu à des rixes et des scènes de violences dans le public. (Warner)
MEMENTO
Souffrant d’une amnésie antérograde à la suite d’un traumatisme crânien, Leonard Shelby (Guy Pearce) ne se souvient plus de rien dès qu’il a quitté un lieu ou un personnage. C’est pour cela qu’il a toujours avec lui un appareil photo à développement instantané, pour remplacer sa mémoire défaillante par des traces tangibles qu’il pourra décrypter plus tard, de même qu’il porte sur son corps des tatouages rappelant des phrases et des faits essentiels de sa vie… Il part à la recherche du meurtrier supposé de sa femme, un certain John G. Avec l’aide de Teddy (Joe Pantoliano) et de Natalie (Carrie-Anne Moss), il croit avoir retrouvé sa trace et décide de se venger en le tuant. Mais l’assassin n’est pas celui qu’il croit.. A sa sortie en 2000, Memento (Souviens-toi en latin) est largement applaudi par la critique. Avec son impeccable scénario et une écriture aussi brillante que déroutante, le second long-métrage de Christopher Nolan va lancer la carrière du cinéaste de Batman Begins, Inception, The Dark Knight, Dunkerque, Tenet ou Oppenheimer qui sort sur les grands écrans. Une pépite ! (Metropolitan)
LA DERNIERE DANSE DE KIRSTY McLEOD
En 1916, la ravissante Kirsty McLeod rêve de nouveaux horizons, loin de son île écossaise des Hébrides extérieures où elle mène une vie routinière. Son idylle naissante avec Murdo, un jeune poète revenu d’Amérique ouvre la porte à un nouvel avenir. Mais quand celui-ci doit partir pour le front européen, il ne reste aux deux jeunes gens qu’une dernière nuit de danse et d’amour pour se dire adieu. Cette même nuit, la vie de Kirsty est bouleversée par un événement tragique. La jeune femme n’a alors d’autre choix que d’affronter cette nouvelle épreuve, seule face au secret. Avec Hermione Corfield dans le rôle de Kristy, Richie Adams, en adaptant un roman de John MacKay, réalise, dans des paysages grandioses, une belle fresque d’amour et de mélancolie sur fond d’agression sexuelle dans une petite communauté. C’est au cours d’une soirée dansante organisée pour saluer la demi-douzaine de quasi-adolescents du village en âge de se battre, que le drame a lieu… Un récit classique et nostalgique sur fond de grossesse et de déni… (Condor)
LA CHAMBRE DES MERVEILLES
Maman célibataire obnubilée par son travail dans une entreprise de cosmétiques, Thelma se promène un jour avec Louis, son fils. Elle reçoit un énième coup de fil professionnel, ce qui a le don d’exaspérer Louis, qui s’éloigne avec son skateboard. Ces quelques secondes d’inattention suffisent pour que Louis soit percuté par un véhicule. Il est transporté à l’hôpital dans un état grave. Thelma retrouve alors dans les affaires de son fils un journal qu’il nomme son « carnet des merveilles », rempli d’actions qu’il souhaiterait accomplir dans l’avenir. Thelma se met alors en tête d’accomplir elle-même ces actions pour qu’il les vive par son intermédiaire. Lisa Azuelos adapte le premier roman de Julien Sandrel, paru en 2018 chez Calmann-Lévy, et signe un beau conte sensible, à la fois grave et joyeux, sur l’amour maternel. Dans le rôle de Thelma, Alexandra Lamy est émouvante à souhait. (M6)
JOHN WICK – CHAPITRE 4
John Wick n’en a pas fini de sa lutte contre l’organisation criminelle connue sous le nom de la Grande Table… Cette fois, il va affronter un puissant ennemi, le Marquis de Gramont, qui a tissé de nombreuses alliances à travers le monde et il a transformé de vieux amis de John en ennemis. De Berlin à Paris où il se retrouve, du côté du 7e arrondissement, de l’Etoile, du Sacré-Coeur ou du Trocadéro, avec tous les tueurs du Marquis à ses trousses, Wick va devoir se prêter à un duel selon les règles les plus traditionnelles : les deux adversaires tirent un premier coup à trente pas, un second à vingt pas et un troisième à dix pas. Wick est blessé gravement et le Marquis (Bill Skarsgard) décide de prendre l’arme des mains de son adversaire afin d’avoir le plaisir d’achever Wick. Mais celui-ci n’a pas encore tiré le coup auquel il avait droit à dix pas : il peut donc abattre le Marquis sans difficulté à bout portant… Avec l’inaltérable Keanu Reeves dans le rôle de John Wick, le réalisateur Chad Stahelski met en scène une cavalcade effrénée de près de trois heures dans laquelle le spectateur n’a pas le temps de reprendre son souffle. (Metropolitan)
LA PISTE DES CARIBOUS
Au Canada, en Colombie britannique, Jim Redfern et ses deux associés convoient leur bétail sur la Piste des Caribous, à la recherche d’une terre où ils pourront bâtir leur ranch. Bientôt rejoint par le prospecteur « Grizzly » Winters, ils se heurtent à Frank Walsh, un riche propriétaire qui voit d’un mauvais œil leur arrivée dans la région et qui tente de les intimider pour qu’ils aillent se faire pendre ailleurs. La rencontre de Redfern avec la belle Frances Harrison n’arrange rien à la situation désormais explosive… En 1950, Edwin L. Marin dirige, une nouvelle fois dans le rôle de Redfern, Randolph Scott, l’une des stars du western des années cinquante, l’entourant d’une brochette de gueules westerniennes dont le vétéran Gabby Hayes (Grizzly) qui tient, ici, son dernier rôle au cinéma. On remarque aussi la charmante Karin Booth dans le rôle de Frances… Un western rythmé porté par une belle bande musicale de Paul Sawtell.. (Sidonis Calysta)
SAGE-HOMME
Ayant raté le concours d’entrée en médecine, Léopold opte pour des études au sein d’une école de sage-femmes, sans en avoir informé ses proches. Lors de sa formation qu’il entame sans trop de motivation, il rencontre Nathalie, une sage-femme expérimentée et passionnée par son métier qui va lui donner une autre vision de cet univers. Autant dire que ses certitudes seront bouleversées. Après Et soudain tout le monde me manque (2011) dans lequel elle réunissait Mélanie Laurent et Michel Blanc, la réalisatrice Jennifer Devoldère revient avec une comédie dramatique qui alterne humour et émotion pour se pencher sur les aspirations d’une jeunesse qui tente de trouver sa place dans la société. Et la cinéaste les évoque à travers les problèmes d’un métier méconnu qui nous vaut quelques bonnes scènes dans le quotidien de l’hôpital… La chevronnée Karin Viard incarne Nathalie tandis que Melvin Boomer, danseur de breakdance, révélé en 2022 dans la mini-série Le Monde de demain (où il incarne le jeune JoeyStarr), est, dans son premier film de cinéma, un Léopold tout à fait crédible. (Warner)
SCREAM VI
Réalisé par Tyler Gillett et Matt Bettinelli-Olpin, ce sixième film de la franchise Scream combine, comme les opus précédents, le slasher et la comédie noire tout en proposant une satire des franchises de films. L’histoire se concentre sur le nouveau départ des sœurs Samantha et Tara Carpenter et des jumeaux Mindy et Chad Meeks-Martin à New York, un an après les derniers meurtres survenus à Woodsboro auxquels ils ont survécu. Alors qu’ils tentent d’oublier les récents évènements, et malgré la surprotection de Sam auprès de Tara, un nouveau tueur caché sous le masque de Ghostface arrive en ville tout en laissant derrière lui les masques de tous les précédents tueurs de la saga sur chaque scène de crime… Tout le monde est un suspect potentiel et personne n’est en sécurité dans ce nouveau thriller horrifique dans lequel on retrouve, pour la sixième fois, Courteney Cox dans le rôle de Gale Weathers… Plus gore que jamais ! (Paramount)
BLUEBACK – UNE AMITIE SOUS-MARINE
Enfant, Abby prend plaisir à pratiquer la plongée. A cette occasion, elle se lie d’amitié avec un magnifique blue groper sauvage. Quand elle comprend que ce beau mérou, tout comme son habitat, est menacé, elle s’inspire de Dora, sa mère, une active militante, pour s’attaquer aux braconniers et sauver ainsi son ami… C’est le début d’un combat pour sauver les récifs coraliens du monde entier. En s’inspirant du livre éponyme, le réalisateur Robert Connolly signe un film familial qui développe un message écologiste et militant pour la protection des animaux à travers un emblématique gros poisson en péril. Même si le discours n’est pas nouveau, le film se regarde comme un beau livres d’images. Mia Wasikowska, vue dans Jane Eyre (2011), Stoker (2013), Blackbird (2019) ou Bergman Island (2021) incarne Abby à l’âge adulte. (Metropolitan)
CANADIAN PACIFIC
Employé de la Canadian Pacific Railroad, Tom Andrews reçoit pour mission de trouver un passage dans les Montagnes Rocheuses pour finaliser un itinéraire de chemin de fer entre le Canada et les Etats-Unis. Une entreprise qui n’est pas du goût de tout de monde, en particulier des trappeurs qui mettent tout en œuvre pour saboter le projet, allant jusqu’à provoquer une révolte indienne afin de préserver leurs intérêts dans le commerce de la fourrure… Dans le contexte de la construction du réseau de la compagnie ferroviaire du Canadien Pacifique et tourné en 1949 dans les paysages magnifiques des Montagnes Rocheuses, le réalisateur Edwin L. Marin (qui dirigea huit fois Randolph Scott, l’interprète de Tom Andrews) signe un western à grand spectacle qui s’appuie sur des faits réels, en l’occurrence la construction de la ligne qui donne son titre au film. Dans le rôle du Dr Cabot, on remarque la pétillante Jane Wyatt. (Sidonis Calysta)