LE DESORDRE ET LA NUIT
Jean Gabin et Gilles Grangier ont tourné une bonne dizaine de films ensemble dont ce bon polar classique mais cruel et glauque (restauré en HD) qu’est Le désordre et la nuit (1958). Jean Gabin y est, pour une fois, un flic vulnérable qui tombe sous le charme vénéneux d’une prostituée droguée (l’Allemande Nadja Tiller). Sur des dialogues signés Michel Audiard, une bande-son jazzy, Grangier distille une vraie atmosphère noire. La pègre n’est pas héroïque, pas plus que la police. Même la pharmacienne (Danielle Darrieux) n’est pas exemplaire. Quand le cinéma français distille du bon noir…
(Pathé)