LES HEROS TEXANS, LE CAPITAINE NEMO, LES PROFS ALCOOLIQUES ET UN TUEUR ROMANTIQUE
ALAMO
En 1836, près de San Antonio, dans une vieille mission transformée en fortin, 187 citoyens américains vont faire face, en attendant l’armée texane, aux assauts de troupes mexicaines largement supérieures en nombre… Sortie en 1960, cette fresque épique était un projet que John Wayne (qui ne signa que deux réalisations dans sa carrière) portait depuis de longues années. Se glissant dans la peau du légendaire Davy Crockett, le Duke signa un western classique sur une page d’Histoire des Etats-Unis, en l’occurrence la révolution texane. Entouré de Richard Widmark (colonel James Bowie) et de Laurence Harvey (colonel William Travis), le cinéaste réussit de magnifiques scènes d’action et la bataille finale est un pur moment d’anthologie avec ses héros américains luttant jusqu’au dernier souffle pour un idéal supérieur… (ESC Editions)
20.000 LIEUES SOUS LES MERS
Alors qu’un monstre marin a été repéré, le gouvernement américain organise une expédition avec le professeur français Aronnax, sa fille, et le fameux harponneur Ned Land. En fait, le monstre est le Nautilus, un sous-marin créé par le capitaine Nemo pour venger un deuil secret. Dès 1907, Méliès s’empare de l’œuvre de Jules Verne parue en 1869-1870. Il sera suivi en 1916 par les studios Universal et le réalisateur Stuart Patton qui va se distinguer en réalisant, pour la première fois, des prises de vues sous-marines. Pour cette libre adaptation de Jules Verne (qui comprend aussi des passages de L’île mystérieuse), les frères Williamson ont mis au point un système permettant d’obtenir, en plongée dans les eaux claires des Bahamas, de belles images documentaires très rares pour l’époque mais aussi des sorties en scaphandre ou un combat avec une grosse pieuvre… en plastique. (Rimini)
DRUNK
Professeurs de lycée, quatre amis décident de mettre en pratique la théorie d’un psychologue scandinave selon laquelle l’homme aurait, dès la naissance, un déficit d’alcool dans le sang… Ensemble, ils relèvent le défi, espérant que la vie sera meilleure… Réalisateur fêté de Festen (1998), Thomas Vinterberg observe des enseignants quinquagénaires dépassés réunis dans une fable mélancolique. Car Martin (formidable Mads Mikkelsen), et ses collègues n’arrivent plus à faire face à la monotonie de leurs vies. En semblant célébrer la magie de l’ivresse et le pouvoir libératoire de l’alcool, le cinéaste danois démonte, dans une mise en scène rythmée, une mécanique mélancolique, voire morbide, qui entraîne des quinquas au bord de l’abîme… (Blaq Out)
BACKTRACK AKA CATCHFIRE
Témoin d’un meurtre, Anne Benton (Jodie Foster qui sera, l’année suivante, Clarice Sterling dans Le silence des agneaux) se réfugie à la police mais la mafia est déjà ses trousses. Anne réussit cependant à prendre le large sous une nouvelle identité. Milo, un tueur à gages, est chargé de la trouver et de l’abattre. Contre toute attente, ce type sans pitié tombe amoureux de sa cible… En 1990, Dennis Hopper signe un thriller romantique et arty avec un brillant casting: Joe Pesci, Vincent Price, John Turturro, Bob Dylan. Les œuvres en néon d’Anne Benton sont signées, ici, de la talentueuse plasticienne américaine Jenny Holzer… Dans les suppléments, un documentaire revient sur une œuvre atypique (inédite en Blu-ray) profondément marquée par la passion de Hopper, grand collectionneur de Basquiat ou Keith Haring, pour l’art moderne et contemporain. (Carlotta)
LAST ACTION HERO
A sa manière –bien différente, certes, de celle de Woody Allen- Arnold Schwarzenegger s’est offert, en 1993, sa Rose pourpre du Caire. D’abord gros échec au box-office, l’aventure policière loufoque réalisée par John McTiernan est devenu culte, notamment parce que Schwarzy s’y révèle un comédien aussi allègre que farceur. Grâce à un billet magique offert par le vieux projectionniste du cinéma Pandora, le jeune Danny Madigan est projeté dans le monde de son héros préféré, le flic Jack Slater. Ensemble, ils vont faire échouer les plans de multiples affreux du cinéma. Les choses se compliquent lorsqu’il va falloir combattre les méchants dans le monde réel. Avec un humour décalé et des clins d’œil à divers films (de Basic Instinct à E.T. en passant par Terminator) et personnages de fiction populaires, voici une joyeuse mise en abyme du cinéma ! (Sony)
HAUT BAS FRAGILE
C’est l’histoire de trois jeunes femmes à Paris au cours de l’été 1994. L’une est amnésique, vient de faire un héritage et se retrouve au cœur d’un complot de famille. L’autre est une petite voleuse et la troisième a entendu une chanson à la radio, un tube vieux de 20 ans, et cherche la chanteuse qu’elle croit être sa mère. Eminente figure de la Nouvelle vague, Jacques Rivette (1928-2016) agit en remarquable directeur d’actrices en réunissant Marianne Denicourt, Laurence Côte et Nathalie Richard dans le frais récit d’un été en chansons à la manière des « musicals » de la MGM des années 50. Dans les suppléments, on trouve notamment le montage alterné d’une discussion, d’une part entre les trois comédiennes (qui ont participé activement à la création de leurs personnages et de l’histoire), et d’autre part entre les deux scénaristes, Pascal Bonitzer et Christine Laurent. (Potemkine)
SECRET DEFENSE
Scientifique et chercheuse, Sylvie Rousseau reçoit la visite de son frère Paul qui a des révélations à faire sur la mort de leur père, Pierre-André Rousseau, grand patron d’une société d’armements. Celui-ci ne serait pas tombé d’un train par accident, mais poussé par son collègue Walser. Commence alors pour Sylvie Rousseau (Sandrine Bonnaire) une sorte de chemin de croix criminel… En 1998, Rivette livre une libre variation sur les codes du polar romanesque et dirige magnifiquement Sandrine Bonnaire en Électre austère et énergique agissant à la place d’un frère, Oreste faible et sans volonté. Inédite en Blu-ray, cette sortie est accompagnée de bons suppléments dont une analyse (inédite) du film par Pacôme Thiellement ; cinq prises d’une scène commentées par Sandrine Bonnaire et Laure Marsac et un entretien (12 mn) avec le cinéaste réalisé en 2002. (Potemkine)
SPACE JAM
Les Looney Tunes vivent paisiblement dans leur monde lorsqu’ils sont attaqués par des aliens de l’espace qui veulent en faire leurs esclaves dans un parc d’attraction. Seule chance pour nos héros d’échapper à leur sort : battre les Monstars au basket. Mais les affreux volent le talent des meilleurs joueurs de la planète. Aux abois, Bugs Bunny, Daffy Duck et leurs amis demandent l’aide du meilleur basketteur de tous les temps. En 1996, Michael Jordan est la star absolue des Bulls de Chicago et il s’amuse clairement à jouer les acteurs. Comme quelques années auparavant avec Qui veut la peau de Roger Rabbit, le film de Joe Pytka mêle héros de dessins animés et personnages réels. Le mélange fonctionne à la perfection et His Airness continue toujours à nous régaler sur grand écran. (Warner)
LE TIGRE DES MERS
Vieux pirate, Tigre songe à la retraite. Pour héritier, il n’a que Consuelo, sa fille. Il organise alors un combat pour sa succession. William, amant de Consuelo, l’emporte mais il est, à son tour, défié par Consuelo (Gianna Maria Canale, belle plante venue au cinéma par les concours de beauté) et s’avoue vaincu par amour. Dans les années 40 à Hollywood, Errol Flynn s’impose comme pirate au grand cœur. Le cinéma italien va aussi développer cette veine dans les années 50-60. Du coup, les flibustiers abondent alors sur les écrans transalpins, ici, avec pour héroïne, une femme belle, cruelle et sans pitié lancée dans des combats à gogo sur fond de trahisons et de quête d’un trésor. Que l’on se rassure: l’amour triomphe à la fin… (Artus Films)
SAW
Au rang des grands films horrifiques, le thriller de James Wan (2004), occupe une belle place sur le podium. Deux hommes, Adam et Lawrence, qui ne se connaissent pas, se réveillent enchaînés au mur d’une salle de bain. Ils ont été piégés par un tueur en série qui impose à ses victimes un choix entre la vie et la mort dans des pièges sadiques et sanglants. L’un doit s’échapper et l’autre doit le tuer, sinon sa femme et sa fille mourront. Dans une belle édition Ultra HD, on retrouve ce premier opus qui donna lieu à une petite dizaine de suites… Dans un style sec et nerveux, une mise en scène efficace et manipulatrice, un bon moment d’angoisse ! (Metropolitan)
TEXAS
En 1866, Abilene, dans le Kansas, est en fête. L’arrivée du chemin de fer représente un progrès significatif pour la ville. Une avancée portée par Windy Miller (George Bancroft). Beaucoup pensent que ce progrès est dû à son charisme. En réalité, c’est par lucre que Miller agit. Ainsi, il force des éleveurs texans à lui vendre leur bétail à bas prix pour le convoyer par ses propres moyens. Deux anciens soldats confédérés vont compromettre ses plans… En 1941, le prolifique George Marshall préside aux vrais débuts dans le western de deux stars d’Hollywood, Glenn Ford et William Holden. Une aventure énergique, rythmée et pleine de péripéties… (Sidonis Calysta)
DETOUR MORTEL : LA FONDATION
C’est bien connu : il ne faut jamais quitter les sentiers balisés… surtout dans les films d’horreur ! En randonnée dans les Appalaches, des amis s’écartent de la piste et s’enfoncent dans la forêt. Ils veulent visiter un fort abandonné de la Guerre civile. Mal leur en prend, ils deviennent les proies de psychopathes qui vivent en autarcie depuis plusieurs siècles… Mike P. Nelson filme un « reboot » de la franchise Détour mortel et met Jen (Charlotte Vega), Darius, Adam, Milla aux prises avec des types coiffés de crâne de loup ou de cerf qui les condamnent aux ténèbres. Alerté, le père (Matthew Modine) de Jen va partir à sa recherche parmi ces dangereux primitifs… (Metropolitan)