JEUNES TRUANDS, PETITS PHILOSOPHES, L’AIMABLE GENDARME ET LA FEMME MYSTERIEUSE
PIRANHAS
Fascinés par les armes et le crime, Nicola et ses copains ont entre dix et quinze ans. Ils tournent dans Naples sur leurs scooters et ne craignent ni la prison, ni la mort, seulement de connaître l’existence tristement banale de leurs parents. En adaptant le roman éponyme de Roberto Saviano, auteur de Gomorra, le cinéaste italien Claudio Giovannesi filme une cruelle et brutale fin de l’innocence. Ces gamins qui parlent de respect et d’honneur, ont surtout, pour valeurs, l’argent et le pouvoir et désirent se faire une place sur la scène criminelle napolitaine en supplanter les anciens mafieux. Sur l’ascension criminelle et le quotidien de bébés-gangsters, une œuvre âpre qui glace le sang. (Wild Side)
LE CERCLE DES PETITS PHILOSOPHES
« La philosophie est un outil d’éveil à l’intelligence… » Philosophe, sociologue et historien des religions, Frédéric Lenoir a animé, dans des écoles, des ateliers de philosophie et de méditation. Pendant un an, il a été suivi par la cinéaste Cécile Denjean qui a réalisé un beau et riche documentaire à hauteur d’enfants où Rose, Jérémie, Waël, Lorenzo et les autres s’interrogent sur « A quoi ça sert de vivre ? » ou « Quelle est la différence entre un homme et un animal ? » et se confrontent à la complexité du monde en développant leur esprit critique… Où l’on constate qu’une tête bien faite est aussi importante qu’une tête bien pleine. (L’Atelier d’images)
PERDRIX
Gendarme dans une belle France profonde (le film a été tourné dans les paysages naturels des Vosges), Pierre Perdrix traque des… nudistes révolutionnaires. Son existence sera autrement chamboulée lorsque déboule l’insaisissable Juliette Webb. Car cette tornade ambulante sème le désir et le désordre… Pour son premier long-métrage, Erwan Le Duc, ancien chef du service des sports au Monde, réussit une épatante comédie sentimentale à la fois loufoque et tendre qui fait la part belle à de drôles de personnages. Swann Arlaud (Perdrix) et Maud Wyler (Juliette) s’en donnent à cœur-joie ! En mère de famille bien déjantée, Fanny Ardant est amusante à souhait. (France.tv)
LA DEUXIEME FEMME
En rendant visite à sa tante sur la côte californienne, Ellen Foster (Betsy Drake) croise le séduisant Jeffrey Cohalan, un architecte qui vit dans une superbe villa située sur un pic rocheux. Elle est vite attirée par ce solitaire qui a perdu naguère sa fiancée dans un mystérieux accident. Entre film noir et thriller romantique, James V. Kern tourne, en 1950, ce film qui fait songer à un classique comme Rebecca d’Hitchcock. Malchance, persécution ou paranoïa ? Pourquoi Cohalan (Robert Young) subit-il tant de mésaventures inexplicables ? Ellen, qui garde toujours les pieds sur terre, parviendra-t-elle à l’arracher à ses tourments ? Une insolite perle noire inédite en France… (Artus Films)
LA CITE DE LA JOIE
Loin du Taj Mahal, des temples et de l’or des palais, Roland Joffé plonge, en 1992, dans le quartier le plus misérable de Calcutta pour filmer cette aventure tirée du best-seller éponyme de Dominique Lapierre. Dans une métropole à la dérive, le réalisateur américain de Mission (Palme d’or à Cannes 1986) et de La déchirure raconte l’histoire de Max Lowe (Patrick Swayze), un chirurgien américain qui, après une opération ratée, décide de fuir en Inde pour œuvrer à la Cité de la joie, un dispensaire au milieu des bidonvilles. Dans une belle version restaurée, sur une musique d’Ennio Morricone, voici une œuvre poignante au souffle humaniste sur une population confrontée à un dénuement extrême. (Pathé)
LE GANGSTER, LE FLIC ET L’ASSASSIN
Circulant en voiture, un féroce chef de gang manque d’être assassiné par un inconnu qui file sans être identifié. Même s’il a survécu à l’attaque, le gangster sait que sa réputation est entachée dans le milieu. Il doit impérativement retrouver l’agresseur et le faire payer. De son côté, un flic teigneux recherche le même homme qu’il suspecte d’être un serial-killer… Le cinéaste sud-coréen Lee Won-tae réussit une excellente série B très bien écrite où se mêlent l’humour et la violence. Quand un flic qui déteste les truands est contraint de s’associer avec un déplaisant chef mafieux pour mener une traque commune. Pour le plaisir du spectacle ! (Metropolitan)
COFFRET LISA AZUELOS
Cinéaste et artiste engagée dans la défense des droits des femmes, Lisa Azuelos, auteur en 2017 d’un biopic sur Dalida, a signé deux beaux films qui évoquent les relations mère-fille regroupés, ici, dans un joli coffret. En 2008, LOL met au prises Lola, 16 ans (Christa Théret) avec une mère (Sophie Marceau) qui se rend compte, à l’heure d’internet, qu’un fossé s’est creusé entre elle et sa fille. Quand la mère décide de mettre sa fille dans une école privée, les choses se gâtent… En 2019, Mon bébé met en scène une mère (Sandrine Kiberlain) fusionnelle avec sa fille (Thaïs Alessandrin, la propre fille de la cinéaste) qui stresse à l’idée de voir sa Jade, 18 ans, partir faire ses études supérieures au Canada. Elle décide alors de filmer, avec un smartphone, leurs derniers instants ensemble… (Pathé)
INTEGRALE AGNES VARDA
Disparue en mars dernier à l’âge de 90 ans, Agnès Varda a laissé, en 60 ans de cinéma, une œuvre majeure. Un coffret de 24 DVD réunit 40 longs-métrages documentaires et de fiction et onze courts, tous en versions restaurées, 11 heures de bonus et un livret de 144 pages sur la création d’une artiste engagée et contemporaine de la Nouvelle Vague. Pour se replonger avec ravissement dans La pointe courte (1955), le premier long-métrage, Cléo de 5 à 7 (1961), Le bonheur (1965), L’une chante l’autre pas (1977), Mur Murs (1980), l’émouvant Sans toit ni loi (1985), le tendre Jacquot de Nantes (1990) consacré à l’enfance de Jacques Demy, le réalisateur et mari de la cinéaste, le militant Les glaneurs et la glaneuse (2000), Les plages d’Agnès (2008) et l’ultime Varda par Agnès (2019). (Arte)
COFFRET BERNARD BLIER
Pendant près de cinq décennies, Bernard Blier (1916-1989) a été incontournable dans le cinéma français, d’abord dans des rôles de braves types souvent manipulés par les femmes puis dans ceux de « méchants » haut en couleurs. Blier n’était jamais aussi bon que lorsqu’Audiard lui ciselait des répliques cousues main. On retrouve l’acteur dans un joli coffret avec six films des années 60 et 70 parmi lesquels Les barbouzes (1964), Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages (1968) ou encore Le distrait (1970) de Pierre Richard. Et puis on se régale une fois encore d’entendre, dans le très culte Les tontons flingueurs, son Raoul Volfoni menacer Lino Ventura de le disperser, façon puzzle… Pur plaisir ! (Gaumont)
COFFRET JEANNE MOREAU
Avec sa voix rauque et son charme envoûtant, Jeanne Moreau (1928-2017) a incarné nombre de puissants personnages féminins au fil d’une carrière riche de plus de 130 films. Dans un coffret de six DVD, on retrouve Le dos au mur (1957) d’Edouard Molinaro, Le dialogue des Carmélites (1960) de Philippe Agostini, Une histoire immortelle où elle fut dirigée par le grand Orson Welles et trois films réalisés par Louis Malle avec lequel elle tournera à quatre reprises. Dans Ascenseur pour l’échafaud (1957), elle est une pure femme fatale. Dans Les amants (1958), sa Jeanne découvre l’orgasme au cours d’un adultère et dans Viva Maria (1965), elle partage l’affiche avec Brigitte Bardot en chanteuses de music-hall embarquées dans une guerre révolutionnaire folklorique… (Gaumont)
RICORDI ?
Sur une île méditerranéenne, un soir de fête, Elle et Lui se sont rencontrés et ce fut le coup de foudre immédiat. Il est triste, elle est (trop) gaie. Leurs différences pourront-elles contrarier leur passion ? Avec cette histoire d’amour qui s’ingénie à déconstruire le temps, l’Italien Valerio Mieli (remarqué en 2009 pour Dix hivers à Venise) s’interroge sur les souvenirs qui embellissent la vie. « Les souvenirs mentent. Autrement la vie serait insoutenable » dit le garçon (Luca Marinelli) dans cette œuvre-puzzle pleine de romantisme et de charme qui réussit finalement à faire affleurer une vraie atmosphère baignée de nostalgie. (Le Pacte)
OUTLANDER, SAISON 1-4
Infirmière de guerre en 1945, Claire Randall (Caitriona Balfe) se retrouve transportée dans l’Écosse révoltée de 1743. Un étrange monde d’aventures s’ouvre à elle où elle sera partagée entre deux mondes et deux hommes que tout oppose… Un beau coffret de 16 DVD regroupe l’intégrale des quatre premières saisons de cette saga adaptée des romans (la série Le Chardon et le Tartan) de l’Américaine Diana Gabaldon. Dans de luxuriants paysages d’Ecosse, voici un beau mélange de « fantasy », d’action, de romance, de sexe, de violence et de voyage dans le temps. Dans cette saga entraînante, certains ont même vu une… alternative féministe à Game of Thrones ! (Sony)