Les beaux pétales de la Marguerite
Lorsqu’à la fin du XIXe siècle, Léon Gaumont se passionne pour le cinéma, le 7e art n’est encore qu’un divertissement forain dont on ne mesure pas l’impact qu’il aura sur le XXe siècle… Mais Léon Gaumont croit fermement à ce nouvel art et il se lancera dans une aventure dont on voit toujours aujourd’hui la trace à travers le fameux logo à la marguerite et évidemment une suite impressionnante de chefs-d’oeuvre produits par la maison…
Plus ancienne société cinématographique de la planète, Gaumont est un monument du cinéma mondial. Dont on a l’occasion, à l’occasion du 120e anniversaire de la société, de (re)découvrir une poignée de fleurons puisés dans le riche catalogue de la firme…
Ainsi le Palace à Mulhouse présente, du 15 au 28 avril (séance pour chaque film à 14h et 19h30) un programme de films restaurés.
FRENCH CANCAN (1954), de Jean Renoir, avec Jean Gabin, Françoise Arnoul, Maria Félix, Philippe Clay. Du technicolor qui claque pour une plongée dans les coulisses du Moulin Rouge. Le 15 avril.
LA TRAVERSÉE DE PARIS (1956), de Claude Autant-Lara, avec Jean Gabin, Bourvil, Louis De Funès. Oui, c’est bien là, où dans une cave de la rue Poliveau, Gabin hurle: « Jambier! Jambier, pour moi, ce sera 1000 francs… ». Le 16 avril.
LES TONTONS FLINGUEURS (1963), de Georges Lautner, avec Lino Ventura, Bernard Blier, Francis Blanche, Jean Lefebvre, Robert Dalban. Une rafale de répliques qui font mouche. Ainsi Raoul Volfoni se plaignant: « J’vais lui montrer qui c’est Raoul. Aux quatre coins de Paris qu’on va l’retrouver, éparpillé par petits bouts, façon puzzle. Moi, quand on m’en fait trop, j’correctionne plus : j’dynamite, j’disperse, j’ventile ! ». Le 17 avril.
LE VICE ET LA VERTU (1963), de Roger Vadim, avec Catherine Deneuve, Robert Hossein, Annie Girardot. Quand le cinéaste de Et Dieu créa la femme transpose Sade, Justine et Juliette dans la Seconde Guerre mondiale. Le 18 avril.
HUIT ET DEMI (1963), de Federico Fellini, avec Marcello Mastroianni, Claudia Cardinale. Tout l’art du maître de Rimini réuni dans un film autobiographique. Le 19 avril.
OSCAR (1967), d’Édouard Molinaro, avec Louis de Funès, Claude Rich, Claude Gensac. Tiré d’une pièce de théâtre à succès, une comédie qui permet à De Funès de dispenser tout son potentiel explosif. Le 20 avril.
ALEXANDRE LE BIENHEUREUX (1968), d’Yves Robert, avec Philippe Noiret, Françoise Brion, Jean Carmet, Marlène Jobert. Noiret le magnifique dans une ode sublime à la paresse. Réconfortant! Le 21 avril.
LES MARIÉS DE L’AN DEUX (1971), de Jean-Paul Rappeneau, avec Jean-Paul Belmondo, Marlène Jobert, Sami Frey, Laura Antonelli. Quand l’Histoire de France se raconte comme un western. Tonique! Le 22 avril.
JUDITH THERPAUVE (1978), de Patrice Chereau, avec Simone Signoret, Philippe Léotard, François Simon, Robert Manuel. Ancienne résistante, vivant retirée dans sa grande maison, Judith Therpauve accepte d’aider des actionnaires à sauver un quotidien à la dérive. Une réflexion douce-amère sur la liberté de la presse. Le 23 avril.
COUP DE TÊTE (1979), de Jean-Jacques Annaud, avec Patrick Dewaere, France Dougnac, Jean Bouise, Michel Aumont. Les aventures de François Perrin, footballeur pas assez docile. Une critique grinçante des moeurs du milieu du ballon rond. Le 24 avril.
LOULOU (1980), de Maurice Pialat, avec Isabelle Huppert, Gérard Depardieu, Guy Marchand. Nelly n’en peut plus de sa vie rangée avec André. Elle fait de Loulou son amant en rêvant de devenir heureuse… Le 25 avril.
SOUS LE SOLEIL DE SATAN (1987), de Maurice Pialat, avec Gérard Depardieu, Sandrine Bonnaire. Pialat adapte Bernanos et remporte la Palme d’or à Cannes. Face à la bronca de salle, il brandit le poing et lance le fameux « Si vous ne m’aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus ». Le 26 avril.
AU REVOIR LES ENFANTS (1987), de Louis Malle, avec Gaspard Manesse, Raphael Fejtö, Philippe Morier-Genoud, Francine Racette. La brève rencontre au coeur de la guerre, entre deux élèves. Julien Quentin va découvrir le secret de Jean Bonnet. Il se nomme Kippelstein et il est juif. Et il partira pour Auschwitz avec le père Jean qui l’avait caché… Poignant! Le 27 avril.
LE GRAND BLEU (1988), de Luc Besson, avec Jean-Marc Barr, Jean Reno, Rosanna Arquette, Jean Bouise. L’histoire de la rivalité entre Jacques Mayol et Enzo Molinari, deux champions de la plongée en apnée. L’un des triomphes publics de Luc Besson. Le 28 avril.
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